Brigitte Bardot, une icône intemporelle du cinéma et de la mode, a su marquer son époque grâce à un style qui lui est propre. Sa coiffure volumineuse, souvent ornée de chignons travaillés, a fasciné le monde et reste une source d’inspiration pour de nombreuses générations. L’attrait pour son chignon choucroute, réparti avec soin et sophistication, témoigne de son engagement envers une esthétique singulière, qu’elle a su imposer contre vents et marées. L’histoire de sa coiffure emblématique va bien au-delà de l’apparence. Cette coiffure, qui est depuis devenue une véritable signature, illustre un combat entre l’art et la personnalité, un défi lancé à ceux qui osent vouloir changer son apparence. Dans ce texte, plongeons dans l’univers fascinant de Brigitte Bardot et ses choix stylistiques, explorant la résistance créative qui a accompagné son ascension au rang d’icône.
Émergence d’une icône : Brigitte Bardot et son style distinctif
Dans les années 1960, Brigitte Bardot n’était pas juste une actrice ; elle était un phénomène culturel. Sa coiffure volumineuse et ses tenues audacieuses ont captivé l’attention du public, établissant une nouvelle norme en matière de beauté. Ce n’était pas uniquement son aspect extérieur qui attirait les regards. Il s’agissait de son attitude, de sa manière de se mouvoir dans un monde souvent hostile, que ce soit sur les plateaux de tournage ou lors des événements publics. Son refus de se conformer aux normes conventionnelles de beauté, tout en embrassant cet héritage d’élégance française, a été essentiel à sa légende.
Brigitte Bardot était consciente de son image. Elle l’a cultivée avec soin, réussissant à se démarquer dans un paysage cinématographique très concurrentiel. Son élégance naturelle était parfaitement complétée par des coiffures glamour qui reflétaient son caractère fort. Faire des choix coquetterie n’était pas qu’une question d’esthétisme pour elle ; c’était une question d’identité et de pouvoir personnel. Chaque boucle de ses cheveux racontait une histoire, un refus de la banalité.
Le tournage de ‘Le Mépris’ et les conflits créatifs
Lorsque Brigitte Bardot rencontre le réalisateur Jean-Luc Godard sur le plateau de ‘Le Mépris’ en 1963, une dynamique fascinante se met en place. Bien que le film soit désormais considéré comme un chef-d’œuvre, les choses n’ont pas toujours été simples pendant le tournage. L’un des points de friction notables était la coiffure de Bardot. Godard, avec son esprit artistique, insistait pour modifier certains aspects de son style, alors que Bardot, avec son tempérament volubile, refusait catégoriquement de changer.
Lors d’une interview datant de cette période, Godard se plaint de ce qu’il appelle les deux principales difficultés de travailler avec l’actrice. D’une part, il tentait désespérément de convaincre Bardot de porter une jupe plus longue. D’autre part, son chignon volumineux était devenu un autre point de désaccord. Un compromis fut finalement trouvé lors d’une conversation pleine d’esprit : Godard propose que pour chaque mètre qu’il marcherait sur les mains, elle pourrait ramener son chignon d’un centimètre. Le sens de l’humour et le caractère ludique des deux artistes ont permis de naviguer dans cette situation tendue, mais elles ont également mis en lumière la force de caractère de Bardot.
Une coiffure avant-gardiste : Le chignon choucroute
Le chignon choucroute, devenu emblématique grâce à Bardot, n’est pas simplement le résultat d’une coiffure aléatoire. Ce style a été minutieusement pensé et conçu par Jacques Dessange, styliste de renom. Sa philosophie était de créer un look qui s’installait comme une seconde peau, qui donnait vie aux cheveux et incarnait un esprit libre. Le chignon est une structure amusante, avec des mèches de cheveux délicatement tressées, formant une silhouette à la fois folle et élégante.
D’après les descriptions de l’époque, cette coiffure se composait de multiples couches de cheveux, travaillées en éventail à partir du sommet de la tête. Les coiffures choucroute requièrent une attention particulière, demandant de la pratique pour atteindre ce niveau de perfection. Elles ont été réalisées avec des extrémités crêpées, offrant un volume impressionnant. C’était une coiffure audacieuse qui s’opposait à la tendance des cheveux plats de l’époque. Jadis considérée comme une excentricité, la coiffure de Bardot est désormais un incontournable dans l’histoire de la mode.
Brigitte Bardot et la mode : un impact durable sur les tendances
Au-delà de ses choix capillaires uniques, Brigitte Bardot a redéfini ce que signifie être une icône de la mode. Son sens du style a influencé des générations de créateurs et de mannequins. Elle a ouvert la voie à une nouvelle ère de la mode où les normes de beauté traditionnelles étaient mises de côté. Bardot représentait une femme libre, à la fois sensuelle et puissante. Elle a prouvé que l’on peut être désirable tout en étant soi-même, sans se plier aux conventions de la beauté patriarcale.
Les coiffures des années 60 reflètent l’esprit de désobéissance dans un monde en pleine mutation. Bardot a astucieusement incorporé des éléments de la culture pop, du style de vie bohème et de l’influence du mouvement hippie, qui commençaient à éclos dans ces années-là. Elle a également contribué à la démocratisation de la mode, rendant des styles auparavant réservés à la jet-set accessibles à toutes les femmes. Des pièces clés de son vestiaire, comme le bikini, les mini-jupes, au mélange des motifs et textures, ont inspiré des vagues de designers au fil des années.
L’importance du style dans l’affirmation de soi
Pour Bardot, son style vestimentaire et capillaire avait une dimension révolutionnaire. Elle parvenait à utiliser la mode et la coiffure comme outil d’affirmation personnelle. Son refus des modifications imposées par Godard durant le tournage de ‘Le Mépris’ illustre parfaitement cette notion. Bardot ne se contentait pas d’être une actrice ; elle affirmait également sa place dans un monde où les femmes étaient souvent jugées exclusivement sur leur apparence.
La résonance de son style se retrouve aujourd’hui dans de nombreuses discussions sur l’identité féminine. Elle a su, par sa présence, engager un dialogue fascinant sur la beauté, le genre et la façon dont l’image de soi peut influencer le monde extérieur. Le visage de Bardot est devenu synonyme d’une quête de liberté, où chaque femme pouvait explorer et définir sa beauté selon ses propres termes. Dans un monde encore aujourd’hui influencé par des dictats de beauté, l’héritage de Bardot perdure, révélant combien le style et la mode peuvent être polysémiques.
Brigitte Bardot et son héritage capillaire
Au fil des décennies, l’influence de Brigitte Bardot a non seulement persisté, mais a également évolué. Les référence à son chignon emblématique se manifestent dans des tendances contemporaines, prouvant que son style demeure pertinent. Aujourd’hui, des coiffeurs du monde entier continuent de s’inspirer de ses coupes de cheveux pour créer des styles modernes qui pleurent littéralement son nom.
Le chignon choucroute est le reflet d’une époque révolue, mais il continue de séduire les coiffeurs et les stylistes dans le cadre d’événements et de spectacles. En réintroduisant certains éléments de son style dans des formes modernes, les artistes rendent hommage à une icône du passé tout en lui conférant une nouvelle vie. La capacité de Bardot à captiver est son plus grand héritage, et son influence perdure à travers les générations grâce à sa vaste empreinte sur l’histoire de la mode.
Conclusion sur l’héritage durable de Brigitte Bardot
En expliquant de façon plus générale, l’empreinte de Brigitte Bardot dépasse de loin la simple esthétique. La femme et son style iconique continuent d’être une source d’inspiration pour de nombreux créateurs et artistes aujourd’hui. De la cinématographie à la mode, chaque aspect de son histoire personnelle incarne l’idée que le style est un langage, capable de transmettre une multitude de messages. Sa coiffure, symbole de rébellion et d’indépendance, reste un témoignage de la puissance de la mode et de son rôle central dans l’affirmation de soi.